Princess Békille et les grands méchants loups

ou le parcours d'une victime d'un pédocriminel

Ou le parcours d'une victime d'un pédocriminel

Plus de paillettes, moins de traumas, voici bien le leitmotiv de Princess Békille!De son récit de vie qui commence comme un conte de fée au pays de l'état providence, Princess Békille va vous donner à voir le parcours du combattant des victimes de violences sexuelles dans les institutions patriarcales.Princess Békille et les grands méchants loups ou le parcours d’une victime d’un pédocriminel est une conférence gesticulée sur les thèmes de la pédocriminalité, de la victimologie, de la justice, de l’accès aux soins et surtout de la résilience.Avec humour, chansons et poésies, laissez vous conter la fabuleuse histoire de Princess Békille!Ce n’est pas tout à fait une conférence car c’est vivant, vertical. C’est dansé, chanté et ça donne de la voix, en quatre chansons et  quatre poésies. Ça rit aussi. Ça pleure parfois. Ça met le cœur en émoi. Il y’a même une clowne pendant sa traversée du désert. Un peu comme un spectacle... Mais où on apprend plein de choses sur la victimologie, sur les lois et la justice, sur l’accès aux soins. On y croise des chiffres, des affiches, des ressources pour la prévention. Un peu comme une conférence. Ce n’est pas tout à fait une conférence. Ce n’est ni tout à fait un spectacle. C’est borderline, tout comme moi. C’est ce que disent ma psychologue et mon conseiller pôle emploi. Borderline. Parce qu’il est question encore et toujours de limites, de frontières, de cases à cocher, de cadres à ne pas dépasser, d’envahisseurs et de colonisation, de pays morcelés, piétinés et de champs de fleurs en terrains occupés. On pourrait croire que le serpent se mord la queue mais c’est un cercle vertueux qui s’anime. Les voix s’élèvent dans le désert pour libérer la parole des victimes. C’est pour celleux qui n’ont plus de voix, qui sont réduit.es à l’injustice et au silence. Celleux qui n’ont pas eu la même chance que moi. On suit les aventures de Princess Békille, mon alter ego à paillettes, au pays de l’Etat providence, son parcours de victime résiliente dans les institutions patriarcapitalistes et comment elle « Résiste » ! Quoi de plus radical que de prendre la parole quand on n’y est pas autorisé. Quand on est une femme, quand on est victime. Quand on n’est pas légitime, monter sur scène est un défi, une insolence. Monter sur scène pour l’ouvrir alors que toute une société, tout un système vous force à la fermer, c’est indispensable. Mon spectacle est féministe et éducatif. Il existe pour briser des tabous, dire aux autres femmes mais aussi aux hommes victimes, vous n’êtes pas coupables, vous n’avez pas à avoir honte, vous n’êtes pas seul.e.s. Il est là pour faire entendre aux institutions, aux personnels de la justice, du soins, de l’éducation, aux pouvoirs publics, la voix de celleux que tout un système force à taire. Aujourd’hui, je souhaite partager mon histoire, comme je le fais depuis que j’ai révélé les faits, parce que ma parole est politique. Presque toutes les femmes avec qui j’en parle me révèlent des faits similaires, des agressions et des viols dans leur enfance, leur adolescence, leur âge adulte. La plupart du temps dans leur environnement familial ou proche. Certaines se sont ouvertes à la paroles et aux soins. Certaines ont porté plainte. Peu ont eu gain de cause. C’est pour toutes les victimes que je brille sur scène avec mes baskets à paillettes. Pour qu’on nous voit, qu’on nous entende. Mon art thérapeute disait de mes collages que je mettais des paillettes sur mon caca pour le rendre plus acceptable. Ainsi, ce spectacle, c’est la continuité de mon travail thérapeutique. Mon histoire est politique, j’en ai fait un conte de fées.  

Le/La gesticulant·e

Aurélie Rolland alias Princess Békille, 40 ans et des paillettes, humaniste, anticapitaliste, écoféministe, fille de l'éducation populaire, maman, éducatrice de jeunes enfants , victime d'un pédocriminel récidiviste, artiste de la vie…