Élise Laroche

Élise LAROCHE - Conférence gesticulée "Je ressens donc je suis"

Thématique(s)

En bref

  • Durée : 1h20
  • Publics : Adultes et adolescent.e.s (Seul.es à partir de 15 ans ou à partir du collège si ils/elles sont accompagné.es sur les sujets de la sexualité et du consentement.)
  • Création : 2021

Mots-Clés

Autodéfense, corps, désir, Émancipation, émotions, Féminisme, femmes, Patriarcat, Sexisme, Sexualité, silence

Gesticulant.e

  • Localisation : 31180, Toulouse
  • Formation : La Braise

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Les prochaines dates

    A partir d’une relecture relecture féministe de mes 30 premières années, j’explore le lien entre le silence de mes émotions, mes désirs, mes besoins, mes limites et le patriarcat. C’est l’histoire de mon cheminement pour dire non et commencer à porter ma propre voix. 

    Un jour, à 28 ans, ma colère a fait trop de bruit dans ma tête. J’ai commencé à écouter les pensées qu’elle générait. J’ai alors rencontré différentes parties de moi :

    • Le petit Descartes, celui qui doute de mes sensations et qui me dit que pour être légitimes et exprimables, mes émotions doivent pouvoir s’expliquer rationnellement.
    • Rambo, celui qui me dit que je suis trop sensible et que la sensibilité c’est de la faiblesse.
    • Un homme de Neandertal baptisé « tonton nanard », celui qui banalise la situation et/ou mes émotions, qui me dit que je suis chiante et trop en demande si j’exprime mes émotions ou mes besoins.
    • Rock Voisine ! Lui il représente l’amour et les relations amoureuses comme but premier et comme moyen de me sentir exister.

    C’est en les écoutant que j’ai pris conscience de tout ce que je taisais.

    Pourquoi exprimer mes émotions, mes limites et mes désirs a été si difficile ?

     

    Cette conférence gesticulée s’articule autour de 4 parties :

    1 – Etre une fille c’est moins bien qu’un garçon

    Je raconte comment depuis l’enfance j’ai intégré cette idée que « le masculin l’emporte sur le féminin ». Je raconte comment et pourquoi, à partir de l’adolescence, je me suis détachée des codes de mon propre genre pour jouer avec les codes du « masculin ». Je prends conscience du lien entre le patriarcat, l’estime de soi et la silenciation des femmes.  

    2 – Se rendre muette pour être aimée

    Je raconte comment depuis l’enfance j’ai intégré cette idée que les relations amoureuses (hétérosexuelles) c’est la promesse du bonheur. Pétrie de toutes les croyances négatives sur « ce qu’est une femme » et sur « ce que veut un homme », je me suis réduite au silence (mes émotions, besoins et limites) pour préserver la relation, pour être « une fille cool », « une fille bien comme il faut ». Je suis passée à côté de ma propre voix.

    3 – Etre « objet de désir » plutôt que « sujet de             désir »

    Je raconte comment mon rapport à mon corps s’est transformé à la puberté. Comment, à partir de l’adolescence, j’ai commencé à le penser comme quelque chose qui ne m’appartient pas vraiment, comme « un corps pour l’autre ». Je raconte comment et pourquoi il m’a été très longtemps difficile de dire non dans un rapport sexuel de couple.  J’interroge la question du consentement quand on ne se sent pas « sujet » de ses désirs mais objet du désir de l’autre. 

    4 – De la décrédibilisation des émotions à la prise de conscience de leurs puissances salvatrices et de leurs rôles dans un chemin d’émancipation

    Je raconte comment j’ai intégré que la démonstration de sa vulnérabilité et de ses sentiments est associée aux femmes et à leurs fragilités, les mettant ainsi, souvent sous silence pour chacun.e d’entre nous. Je raconte comme ma colère a été à l’origine de mes prises de conscience et de mon chemin vers la réappropriation, l’expression et l’affirmation de moi même. La colère comme signal d’alerte du franchissement d’une limite, des injustices et des oppressions. 

    => Le tout entremêlé d’éclairages théoriques.

    Je me suis appuyée sur des lectures de sociologues, psychologues, philosophes et/ou militantes comme Manon Garcia, Simone de Beauvoir, Carol Guilligan, Mona Chollet, Irène Zeilinger, Liv Strömquist, Alexia Boucherie…

     

    Le/La gesticulant.e

    https://www.jeressensdoncjesuis.fr/qui-suis-je