Une autre histoire du bien-être

Le bien-être est politique. En tant que kinésiologue et donc artisane du bien-être, il ne m’a pas fallu longtemps pour prendre conscience que ce milieu, fantasmé comme le pays des bisounours et présenté comme accessible à toustes, tend en réalité à cautionner et renforcer les inégalités sociales.

En apparence apolitique, le développement personnel masque en réalité les rapports de domination et conduit à un retrait massif de l’action collective. Nous verrons d’où il vient et en quoi il est un outil individualiste, capitaliste, dépolitisant et potentiellement dangereux.

Le développement personnel a entraîné avec lui l’essor des thérapies dites « alternatives ». On nous vend du rêve avec des techniques révolutionnaires censées nous libérer, délivrer de nos maux en deux ou trois séances. Les espaces thérapeutiques sont également traversés par une multitude d’enjeux, dans lesquels les violences systémiques se déroulent en toute impunité. J’évoquerai notamment la question des violences sexuelles commises par des thérapeutes.

Enfin, je parlerai de la corrélation entre les affects et les luttes, de l’importance de la colère dans l’histoire des luttes sociales. Nous verrons en quoi la répression émotionnelle à laquelle nous sommes soumis·es, loin de nous mettre en mouvement, nous dépossède de nos capacités d’agir et freine la transformation sociale. Que se passerait-il si on redonnait une place à nos vulnérabilités ? Que se passerait-il si on cultivait l’estime de soi et qu’on commençait à s’aimer ?

Nous verrons comment il est possible de subvertir le bien-être pour en faire un outil qui soit réellement révolutionnaire, au service de l’émancipation individuelle et collective.

Information importante: Je suis localisée à Grenoble (38) et non plus en Bretagne.