Nadège De vaulx(-en-velin)
Thématique(s)
En bref
- Durée : 2 versions : 1h20 ou 1h40
- Publics : A partir de 14 ans
- Création : 2019
Mots-Clés
Afrique, aliénation, Capitalisme, Classes sociales, Colonialisme, Discrimination, Discriminations, Domination, École, Histoire, Immigration, Inégalités sociales, Intégration, Intersectionnalité, Mépris de classe, Méritocratie, Pauvreté, Pouvoir, Racisme, Religion, Sociologie, Violence, Violence symbolique
Gesticulant.e
- Localisation : 93260, Les Lilas
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J’aurais dû m’appeler Aïcha
[ou l'identité française en question]
Pour les descendants d'Algérien.nes, il y a comme une zone grise : une histoire coloniale mise sous silence, une guerre faite "d’événements", des représentations racistes et des inégalités qui perdurent. Intégrée par l'école républicaine, bercée par le mythe national, j'ai joué le jeu de l'intégration. En m'assimilant, j'ai refoulé une partie de mon héritage. Je fais aujourd’hui marche arrière en prenant bien soin de ramasser un à un tous les indices et de reformer le puzzle de mon histoire, de notre histoire pour mieux la déconstruire. Retours presse :"Contre l’oubli et l’effacement, elle choisit de détricoter les clichés, de s’approprier un legs de luttes oubliées ; elle défriche sa propre voie, opte pour l’hybridation. Le seul chemin possible, dans ces temps d’obsessions identitaires empoisonnées." 16 juillet 2023, Rosa Moussaoui, L'Humanité Retours spectateurs :«A sa manière, elle parvient à faire passer un message et à nous emporter à travers un récit poétique original, documenté. Elle le livre avec engagement à travers un regard tendre, grinçant, drôle, précis, tout en apportant les informations factuelles sur les contextes qui ont rythmé son parcours de vie et celui de ses parents. Elle fait ainsi œuvre de pédagogie, de mobilisation et de catharsis. Ce faisant, elle sublime son algérianité, tout en se réappropriant sa francité, l’une comme l’autre non pas univoques mais ouvertes, plurielles, entremêlées. On l’imaginerait bien incarner une nouvelle Marianne-Aïcha, réconciliatrice des deux rives.» Mustapha Boudjemai, spécialiste en politiques urbaines, sociales et culturelles«J'ai eu la chance de voir cette conférence belle et très émouvante qui retrace l'histoire de France depuis la perspective de l'immigration postcoloniale. Elle aborde beaucoup de sujets pour mieux comprendre l'histoire de France, de ses rapports avec l'Algérie, la famille, la transmission et l'amour sous toutes ses formes. À voir en famille car le spectacle est adapté aux adolescent.es à partir de 14 ans. Allez-y nombreux.ses !» Lissel Quiroz, chercheuse à l’Université Paris 8, spécialiste du colonialisme«J’ai eu la chance de voir deux fois la conférence gesticulée de Nadège et je ne me lasserai pas d’aller la voir une troisième fois. A travers le récit de sa vie, elle nous invite à interroger avec elle des concepts, comme immigration, intégration, assimilation, passing, etc… Ces mots peuvent nous paraître intimidants, mais Nadège nous guide avec beaucoup de bienveillance et un vrai amour pour la transmission à travers ces interrogations. Chaque propos est illustré à travers un exemple, ou bien de sa vie personnelle, ou bien d’une anecdote historique. Si vous avez toujours été curieux-se d’en savoir plus sur le racisme, comment il opère en France et quels effets il a sur celleux qui le subissent, la conférence gesticulée de Nadège est un excellent point de départ. J’étais très sensible aux différentes questions que Nadège y soulève, et je pense qu’il est grand temps que tout le monde les prenne au sérieux, afin que nous puissions y trouver des réponses collectives.» Mete, militant associatif«Très beau spectacle /conférence. Qui bouscule, questionne. Le spectacle fait écho au vécu de ma mère ainsi qu’aux histoires que me racontait mon grand père. Merci Nadège de mettre des mots sur les maux de notre histoire collective. On pourra ensuite essayer d’avancer ensemble.» Badra, spectatrice«Un mix entre intimité et récit collectif, émotion et réflexion politique et historique : 8 mai 1945 à Setif, Frantz Fanon, Hélène et les garçons, racisme intériorisé, décolonialisme, racisme d’Etat, honte, peur, révolte,complexes, déconstruction. No spoil mais c’est passionnant. De l’éducation populaire divertissant et conscient qui ouvre des débats sur nos histoires familiales et nationales et leurs non dits. Merci Nadège !» Sabrina, professeure des écoles, militante anti-racisteUn mois avant ma naissance, la mère de mon père décède.
La tradition veut que la première fille née après ce décès hérite du prénom de la défunte.
Ma grand-mère s’appelait Aïcha. Elle était Algérienne.
Pourtant, je m’appelle Nadège.
Trois quart Algérienne, un quart Française. Algérienne de sang, Française de sol. Pas tout à fait Française, pas vraiment Algérienne.
Le/La gesticulant·e
J'ai grandi dans les années 80-90 à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise. Franco-Algérienne, mon enfance a été marquée par les années de terrorisme en Algérie et par les révoltes urbaines de Vaulx-en-Velin. Après des études d’anglais et de psychologie, j'obtiens en 2008 un master en anthropologie de la culture avant de m’installer à New York pour travailler dans la production de spectacles.
J'ai visité ou vécu dans de nombreux pays et mes voyages ont façonné ma vision du monde. De retour en France, face à ce qu’on appelle «la crise migratoire», je commence à militer, et c’est en questionnant tout un système, que j'en viens à analyser ma propre trajectoire.
En 2018 et en 2020, je traverse la France à pied pour sensibiliser sur les conditions d'accueil des personnes exilées.
En 2019, je suis 4 mois de formation avec la SCOP l’Ardeur pour créer ma première conférence gesticulée : J’aurais dû m’appeler Aïcha (ou l’identité française en question). Cette conférence s'inscrit dans une démarche plus globale de regard sur mes racines. En effet, au printemps 2019, je réalise un documentaire radiophonique en 5 épisodes qui s'intitule : Les Algériennes Ont De La Voix ! (diffusée sur radio FPP 106.3 FM, Paris) qui donne la parole aux femmes algériennes dans le cadre de la révolution qu’on nomme le hirak.
Depuis octobre 2019, je réalise et anime une émission de radio mensuelle : Les Femmes Ont de La Voix ! sur FPP, 106.3 FM, Paris.
Galerie Médias
FESTIVAL D'AVIGNON 2023
- [Décembre 2021] Article blog mediapart J’aurais dû m’appeler Aïcha VS Corinne, chronique de l’assimilation en milieu hostile – Mustapha Boudjemai
- [Octobre 2021] Emission de radio Les Femmes Ont de la Voix ! #18 – Identités plurielles : françaises d’origine nord-africaines
- [Printemps 2019] Documentaire radiophonique en 5 épisodes : Les Algériennes Ont De La Voix ! (radio FPP 106.3 FM, Paris). La parole aux femmes algériennes dans le cadre de la révolution qu’on nomme le hirak.