Et baisse les yeux quand j’te parle !

De la violence éducative ordinaire à la violence de l’humanité

Un jour je suis devenue maman et je me suis demandé « ça marche comment un petit être humain ? ».  « Être parent ? T’inquiètes, c’est instinctif ! » m’avait dit ma copine… Vraiment ?
Au fil de mes recherches j’ai découvert le terme « violence éducative ordinaire« . What ??
En plongeant dans les neurosciences affectives et sociales entre autres, j’ai compris qu’il existait un sévère malentendu au sujet des enfants…Et si c’était lui, ce malentendu, un des grand coupable de la brutalité du monde ? J’ai aussi compris qu’accompagner les tout jeunes gens était le fruit d’une construction sociale, d’une histoire personnelle et collective, bien plus que le fruit d’un instinct !

Que semons-nous comme graines chaque jour sans le vouloir,  dans nos rapports de force quotidiens avec les enfants ? Quelles différences y a t-il entre notre réalité et celle des enfants ? Ne serions-nous pas tout à fait semblables ? De découvertes en découvertes il m’a semblé percevoir un serpent qui se mordait la queue. Non content de nous terroriser intimement, le voilà qu’il terrorise collectivement. La violence éducative ordinaire est le terreau parfait de toutes les sortes de violences.

Comment barrer la route au serpent pour construire une humanité plus digne, plus désirable ?

Quand et comment serons-nous prêts à offrir aux enfants leur juste place dans le monde pour les accompagner enfin à prendre soin d’eux même, de leurs semblables, de leur environnement ?

Cette conférence s’adresse aux parents, aux accompagnant.e.s de la petite enfance, aux futurs parents, aux enfants devenus grands, aux parents devenus grands parents, …

Elle prend soin de nous aussi, grands enfants, et reconnaît la pleine difficulté d’accompagner les enfants sans violence dans ce monde de brutes. Cette violence a toujours une cause. Puissions-nous nous accompagner pour faire un pas de coté, transformer la culpabilité en responsabilité de cette relation. Et accepter que nous faisons de notre mieux, toujours, partout, tout le temps, nous, comme les enfants.

Chansons et lecture d’albums littérature jeunesse ponctuent ce temps de partage.