Christophe P

Thématique(s)
En bref
- Durée : 1h45
- Publics : A tous publics adultes. En particulier aux professionnels (ou futurs professionnels) des structures de l’animation, du travail social, du travail éducatif. A toutes celles et ceux qui fréquentent ces structures, qui se forment, qui y travaillent, qui souhaitent y travailler.
- Création : 2023
Mots-Clés
Gesticulant.e
- Localisation : 59000, Lille
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Les prochaines dates
Politiques publiques, institutions « traditionnelles », décentralisation… l’animation socioculturelle croule sous la gestion. Le temps libre n’est pas du temps libéré, le temps libre est à occuper et l’animateur doit occuper « les publics », l’animateur doit divertir. Il faut intégrer les plus pauvres, « porteurs de misère », pour éviter toutes formes de rébellion et d’émancipation. Le travail social et éducatif est devenu l’opérateur d’un État qui pacifie et qui interdit le conflit, la contestation, la confrontation, la controverse. Dans cette « histoire », le centre social est, au mieux, pacificateur ou réparateur… au pire collaborateur et au service (ou sous influence) des pouvoirs publics. Les rapports sociaux de domination sont niés et invisibilisés. Le modèle de l’économie s’est diffusé dans le champ du travail social et éducatif. Il est temps de prendre le chemin d’une éducation populaire politique. Cette conférence gesticulée montre les possibles en ne cachant rien des pratiques gestionnaires et capitalistes qui envahissent le quotidien des structures de l’animation de la vie sociale… mais il existe des pratiques à visée émancipatrice : à la rencontre de la pédagogie sociale.
La visée, quelques mots de Christophe. Pourquoi cette conférence gesticulée, pourquoi l’accueillir chez vous et pourquoi m’accueillir ?
J’ai créé une conférence gesticulée pour réfléchir ensemble à d’autres possibles. Je constate, depuis des années, que l’éducation populaire n’a plus court dans l’animation socioculturelle, que le travail social n’est que réparation et contrôle et que le travail éducatif se contente d’imposer une seule culture : celle du mérite et de la compétition. Les différentes politiques publiques poussent à produire du lien social autour d’une seule idée : l’insertion. Mais cette idée semble nier les rapports de domination. Les classes populaires sont opprimées. Les violences se multiplient autour de nous. Le fatalisme s’est installé dans nos pratiques. Nous répondons aux commandes. Nous nous adaptons. Partenariat, mixité, gouvernance, vivre ensemble sont autant de mots qui cachent ce qu’est devenu notre travail. Nous, travailleurs sociaux, animateurs, éducateurs sommes des opérateurs d’un État qui souhaite « domestiquer » les classes populaires, les plus pauvres, les précaires.
Alors, aujourd’hui, je voudrais pouvoir en parler avec vous, avec celles et ceux qui se demandent si le travail social et éducatif a encore un sens, s’il existe des alternatives, si nous pouvons reprendre la souveraineté sur notre travail, si nous pouvons encore penser transformation et agir.
Je propose cette conférence pour un moment, chez vous, dans votre structure, un moment d’éducation populaire politique à partager.