Léna
Tourangelle, formée à 20 ans, au travail social à Lille, elle découvrait le Nord, le chômage générationnel, les briques, les terrils, la générosité et la solidarité. C’est en licence d’ethnologie qu’elle découvre, l’anthropologie de la santé, discipline qui sera le début d’une réflexion personnelle et critique sur le travail social. Cela l’aide à sortir d’une culpabilisation intime et d’accéder à la dimension sociale et culturelle des faits de société
Après un tour du monde en 18 mois, elle embauchait comme animatrice sociale et passait un diplôme du ministère Jeunesse et Sports. Cette formation est importante parce qu’elle l’aide à prendre du recul et poser un regard critique sur le milieu social
Suite à une expérience de direction d’association qui travaille sur la « santé globale des personnes en précarité », d’animatrice santé en mission locale dans le bassin minier du Douaisis et de coordination de prévention des addictions en Indre et Loire, elle décidait de devenir professionnelle dans le milieu de l’Éducation populaire
Elle a passé cinq années comme chargée de mission dans une fédération d’Éducation populaire. A ce poste, elle animait des ateliers en éducation pour la santé avec des jeunes et elle était formatrice pour adultes
Depuis janvier 2017, c’est en sciences de l’Éducation et de la formation, qu’elle s’est autorisée à plancher sur les rapports de domination en formation. Elle a expérimenté pendant deux années un lieu d'éducation populaire à Tours : La petite filature. C'était un lieu d'autoformation, où tout était pensé pour favoriser les échanges, les rencontres, les temps de pause, etc... La petite filature est toujours depuis plusieurs années, une activité professionnelle de formation indépendante dans le champ de l’éducation populaire et d'accompagnement d'Histoires de vie. C'est une démarche de vie aussi où l’on réfléchit par soi-même pour changer le monde avec les autres. Aujourd’hui, Léna souhaite être indépendante mais pas seule. Elle souhaite parler de changement et pas de transformation. Elle souhaite avoir un pied à l’université et un pied dans la société civile.