23/08/2024 – Hélène Vitorge – Attac Vendée
IMPERTINENTE DU SPECTACLE – t’as pas la gueule de l’Emploi
»Quand une chômeuse part explorer le prétendu trou de la sécu, et découvre, avec humour, la lutte des classes »
Il y a quelques années, Pôle emploi déclenche une démarche anti-fraude contre moi : mes droits de salariée sont remis en question, tant que je n’ai pas prouvé mon lien de subordination. Pendant ce temps je suis traitée, comme toute personne au chômage qui se respecte, d’assistée, de privilégiée, de glandeuse fraudeuse…. bref une scorie de la société. Etre chômeuse, c’est pas glamour au pays de la Macronie.
Je suis artiste interprète, je vis de mon métier et à ce titre j’ai accès au régime chômage des intermittents du spectacle. Grâce au SFA (CGT-spectacle) et à la CIP (coordination des intermittents et précaires), j’ai réalisé que cette suspicion de fraude dépassait de loin ma petite personne, qu’une chasse était menée contre les chômeur·es, contre la continuité de salaire en cas de perte d’emploi, et contre le cumul emploi-chômage, caractéristique du régime intermittent. On le sait bien, nous, usagers de la sécurité sociale et de l’assurance chômage, nous sommes responsables du soi-disant »trou de la sécu » ! J’ai donc été propulsée dans l’histoire de la Lutte des classes, les conquêtes des travailleur·es, la création de la Sécurité Sociale, et l’histoire spécifique de l’intermittence du spectacle.
Je me suis improvisé une tenue de spéléologue pour aller explorer ce gouffre légendaire qu’est le trou de la sécu, et explorer les dédales de la Protection sociale en France. Suivez le guide !
Au programme :
- La Sécu : service publique non-étatique et non-capitaliste de protection social
- L’assurance chômage : caisse de salaire transformée en aumône pour les nécessiteux
- l’Intermittence du spectacle : régime de protection de l’emploi discontinu dans le secteur du spectacle vivant/cinéma/audiovisuel, fenêtre sur une déconnexion salaire-emploi dans le privé
3 gros cailloux dans la chaussure des politiques néolibérales, attaqués à coups de hache par nos gouvernements successifs, qui aimeraient les voir disparaître.